
AbsaraVoyages
Vinna Vienne
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Vinna Vienne, je suis professeure d’histoire– géographie au Lycée français de Pondichéry.
Je suis d’origine indienne et citoyenne française, je suis aussi co-fondatrice avec mon conjoint d’Absara Voyages.
Quel a été votre parcours avant de créer Absara Voyages ?
Après mon Master d’histoire en France et ma formation au Capes, j’ai commencé à enseigner l’histoire-géographie.
Mais en même temps, j’avais cette envie d’entreprendre. Donc, pendant quelques années , tout en enseignant, j’ai pu expérimenter la création et la gestion d’entreprise dans des domaines variés avant mon arrivée à Pondichéry.

Pourquoi avoir choisi de créer une agence de voyages et pas une autre activité ?
D ‘abord, c’est parce que mon mari avait déjà de l’expérience dans le domaine du tourisme. Puis, pour moi, c’était une belle façon de cultiver ma double culture, à la fois en partageant ma passion de l’Inde avec les Français, et en même temps, en restant en contact direct avec la société indienne.

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer à Pondichéry ?
Pondichéry est ma ville natale, je l’ai quittée à l’âge de 6 ans mais j’ai toujours gardé de très bons souvenirs de mon enfance. Puis, j’ai grandi en France et j’ai fait une partie de ma vie là-bas, mais je savais que je reviendrais m’installer à Pondichéry un jour.

Pourquoi vous n’êtes pas restée en France ?
Je ne suis pas restée en France car je suis sentimentalement attachée à Pondichéry : c’était mon rêve de revenir vivre ici. D’autre part, notre agence de voyage est spécialisée sur l’Inde : donc il est essentiel d’être sur place pour pouvoir créer et offrir de vrais voyages authentiques à nos clients.

Qu’est-ce que vous aimez à Pondichéry ?
Je pense que ce que j’aime le plus à Pondichéry, c’est vraiment le retour à mon enfance, à mes racines. Et puis, par rapport à la banlieue parisienne, où je vivais auparavant, j’ai une meilleure qualité de vie à Pondichéry, une vie moins stressée et beaucoup plus sereine. En plus, il y a toujours du soleil et le contact est plus facile avec les personnes que l’on côtoie.

Quelles ont été vos difficultés dans la création et la gestion de votre entreprise ?
Les formalités ont été assez simples et plutôt rapides. Quand on est indien, c’est le cas de mon mari, c’est plus facile. C’est sans doute plus compliqué pour les français.

Un conseil à donner à un futur entrepreneur ?
Il faut d’abord aimer l’Inde malgré toutes ses contradictions, puis être très patient et comprendre la mentalité des Indiens, connaître comment ils travaillent et cela peut vous aider à mieux prospecter, à mieux s’organiser sur place.

Y a-t-il des secteurs d’implantation facile pour les français ?
Pondichéry, c’est un ancien comptoir français, qui est devenu un site très touristique aujourd’hui. Donc, il y a de plus en plus d’indiens qui viennent des alentours de Pondichéry mais aussi du Nord de l’Inde et d’ailleurs. Ce que les gens recherchent ici c’est la touche française. Un secteur qui marcherait bien c’est la restauration française, par exemple.